Mardi 19 juillet 11

Assis au bord du monde, avec comme compagnie mentale les plus belles notes de piano, j’attends. Je ne sais qui, je ne sais quoi, et, pourtant, j’attends.

Je n’ai aucune raison d’être là, assis au bord du monde, avec comme compagnie mentale les plus belles notes de piano, à attendre je ne sais qui, je ne sais quoi, et, pourtant, j’attends.

De plus, ici, la couverture gazeuse de la Terre s’échappe. Et, à force d’être assis là, sans aucune raison, au bord du monde, avec comme compagnie mentale les plus belles notes de piano, à attendre je ne sais qui, je ne sais quoi, et, pourtant, à attendre, je commence à avoir froid.

La température basse serait supportable sans cet appel à la nourriture qui se déclare de plus en plus fort dans mon ventre. Et, à force d’être assis là, sans aucune raison, au bord du monde, avec comme compagnie mentale les plus belles notes de piano, à attendre je ne sais qui, je ne sais quoi, et, pourtant, à attendre, je commence à avoir faim… et froid.

Toutefois, ce n’est rien face à ce poids sous mes paupières qui font ressembler ces dernières à des parachutes. Et, à force d’être assis là, sans aucune raison, au bord du monde, avec comme compagnie mentale les plus belles notes de piano, à attendre je ne sais qui, je ne sais quoi, et, pourtant, à attendre, je commence à avoir sommeil… et froid et faim.

Et encore, j’ai oublié de vous parler de ce nez qui n’arrête pas de se boucher pour un oui ou pour un non. Et, à force d’être assis là, sans aucune raison, au bord du monde, avec comme compagnie mentale les plus belles notes de piano, à attendre je ne sais qui, je ne sais quoi, et, pourtant, à attendre, je commence à avoir une santé fragile… et froid et faim et sommeil.

Mais, à force d’attendre, assis au bord du monde, avec comme compagnie mentale les plus belles notes de piano, à attendre je ne sais qui, je ne sais quoi, et, pourtant, à attendre, à en avoir et froid et faim et sommeil et une santé fragile, j’ai bien peur de me plaindre et de me répéter un peu.

Mercredi 6 juillet 11

Tout est lumineux dans ma nuit, là où personne ne peut m'atteindre. J'y prends souvent une étoile, que je frotte contre une autre pour qu'elle brille d'un plus bel éclat, avant de la projeter dans l'infini céleste en faisant un vœu. Toujours le même.

Pourquoi l'amour est-il électrique ? Pourquoi nait-il par un coup de foudre ? S'achève-t-il dans un orage ? J'ai beau demandé aux astres ce qu'ils en pensent, leur réponse n'est qu'un silence désastreux.

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