« Souviens-toi.»
L'appartement était d'une étonnante fraîcheur, en décalage complet avec le monde extérieur qui étouffait sous le soleil de plomb d'un été caniculaire. Les murs étaient bleus bondi avec des nuances de blanc d'argent. Cela me donnait l'impression de vivre dans un joli ciel lové entre plusieurs nuages. Ce n'était pas très grand mais je m'y sentais bien. Comme un paradis qui me séparait de l'enfer du dehors. Je crois que... je crois que je n'é*t***is p*a***s*****
Je n'étais pas seul. Quelqu'un d'autre partageait les lieux. Une présence familière qui ne me voulait que du bien. Une âme qui que je connaissais bien. Sa force. Ses faiblesses. Ce qu'elle était capable de faire. Ce qu'elle était impuissante d'accomplir. Ce qu'elle aimait. Ce qu'elle haïssait. Ce qui la rendait heureuse. Ce qui la déprimait. Je devinais tout d'elle et pourtant elle me surprenait encore. Comme se glisser par surprise derrière moi et me caresser doucement le fond. C'était... non ça se peut pas comme*nt e-st*ce po**ss-*ib***le qu****e********
C'était un homme. Il était un peu plus grand que moi. Sa tête s'était calée dans le creux de mon cou. Il me piquait du menton en m'embrassant. Ses lèvres étaient chaudes. Ses bras aussi. Il me murmurait des choses que seul lui savait si bien prononcer. C'était un cuisinier des lettres. ll prenait des morceaux de choix, les mélangeait dans sa tête en suivant sa recette bien gardée, et, de sa bouche, en sortait toujours les meilleurs mots. Puis je me suis retourné et je n'*'arr**i*ve pa*s à y** croire s*i jama*is ils sava***ient *ça j*e s***erais o***hnon j*e veu**x pa***s y** p**e***nser j**e se**rais.******
Je l'ai vu. Des yeux gris dont l'acier me traversait le corps en un seul regard. Ses cheveux mi-longs couleur de bois qui tombaient à hauteur parfaite sur ses épaules larges. Ses gestes dansaient au moindre de ses mouvements. Et ce sourire ! J'aurais pu tout vendre pour le revoir. Il me touchait du bout de ses doigts comme s'il tapotait les touches d'un piano. Soudain, il m'embrasse. Donne sa bouche et prolonge. Prolonge ma sensation d'être avec u***n a********n***********
Un ange.
« Que t'es-tu souvenu ? »