À chaque fois qu’arrivait les grandes vacances d’été, les parents avaient pour habitude d’envoyer leurs deux enfants à la campagne, loin des agitations de la ville. Ainsi, Julien et sa petite sœur Céline se retrouvaient chaque mois de juillet chez leur grand-mère.
Celle-ci vivait dans une très grande et ancienne maison. Elle ressemblait à celles qu’on pouvait voir dans certains films d’épouvante où les pauvres propriétaires se faisaient pourchassés par des fantômes et monstres en tout genre.
Céline, comme toutes les petites filles de son âge, avait beaucoup d’imagination et il n’était pas rare durant la nuit que son grand frère Julien la voit débarquer précipitamment dans sa chambre, apeurée, en lui demandant d’une voix faible et tremblante si elle pouvait dormir près de lui parce qu’elle avait entendu du bruit.
Pourtant, la maison n’était pas si effrayante que ça. Julien, d’ailleurs, la trouvait apaisante car il avait l’espace et le calme qu’il n’avait pas le reste de l’année à Paris. Il pouvait se reposer et s’amuser avec Céline qui lui proposait chaque jour un nouveau jeu.
Ce jour-là, ils étaient des pirates à la recherche d’un trésor. Dans l’énorme jardin, sur un étroit bateau en bois qu’ils avaient construits ensemble, elle était le capitaine et lui le moussaillon. Elle portait un véritable chapeau noir avec une tête de mort dessus et lui un simple bandana blanc. Ils naviguaient depuis des jours sur une mer capricieuse et déchaînée lorsque soudain une ombre se dessina au loin.
- Capitaine ! lança le matelot. Terre en vue !
- Parfait ! répondit l’intéressé. Cherchons le trésor !
Ils firent mine de débarquer sur une étrange île en quittant l’embarcation. Céline mit devant son nez la carte qu’elle avait dessinée en crayonnant un « X » à l’endroit où la richesse tant convoitée des voyous des mers se trouvait. Elle tapota le « X » du bout de son index puis s’avança dans l’herbe. Julien la suivit en tenant une pioche sur son épaule. Tout à coup, elle se figea avant de sautiller sur place.
- Le trésor est ici ! s’exclama-t-elle. Creuse ! Creuse !
- À vos ordres capitaine !
Julien s’approcha de sa petite sœur. Il était sur le point d’agir mais s’arrêta brusquement et ouvrit de grands yeux en apercevant une croix sur le sol… ils n’en avaient pourtant pas fait une avant de jouer aux pirates !
Fasciné, il enfonça la pelle au niveau du symbole et fit un trou qui devint de plus en plus profond à chaque portion de terre enlevée. Allaient-ils vraiment tomber sur un objet grande valeur ?
Il mit encore un coup de pioche avant que sa houe ne touche quelque chose de dur. Il lâcha l’outil puis, en se mettant à genoux, il enfonça ses mains dans le trou avant de les ressortir refermées sur une petite boîte qu’il posa à côté de lui sous le regard de sa sœur surexcitée.
- Ouvre ! Ouvre ! ordonna-t-elle.
Le cœur battant, il ouvrit doucement le coffret. La déception s’afficha sur le visage du capitaine.
- Oooh… il y a pas de pièces d’or…
À la place on pouvait y voir une lettre. Le jeune homme la prit et l’observa de près : l’enveloppe avait jauni et elle était adressée à Thérèse… leur grand-mère ?!
- Viens ! s’écria Julien à sa sœur qui, dégoutée, avait jeté entretemps son chapeau par terre. La lettre est pour mémé !
- Mémé ?! répéta-t-elle, surprise.
Ils traversèrent le jardin à toute vitesse en abandonnant tout le reste avant de se précipiter vers la porte d’entrée qu’ils ouvrirent brusquement. Ils traversèrent quelques pièces à la recherche de leur grand-mère avant de la trouver dans le salon, sur le fauteuil, en train de lire un livre. Elle le posa sur ses genoux en entendant ses petits-fils arriver.
- Mémé ! crièrent-ils d’une seule voix. Il y a une lettre pour toi !
- Ha bon ? répondit cette dernière.
Elle prit l’enveloppe dans ses mains, plissa les yeux, et poussa un cri d’étonnement en reconnaissant l’écriture : c’était celle de son mari emporté par une maladie depuis plus de dix ans !
- Vous l’avez trouvé où ?! demanda-t-elle ébahie.
- Dans le sol du jardin, lui informa Julien.
- Et c’est moi qui l’ai trouvée ! annonça Céline toute fière.
Elle décacheta la lettre et glissa une feuille vers l’extérieur. Elle lut ce qu’il y avait d’écrit dessus. C’était l’une des nombreuses déclarations d’amour que son mari lui écrivait et qu’il cachait un peu partout dans la maison en espérant qu’elle les trouve par hasard.
C’était un jeu complice que l’amoureux avait inventé pour séduire chaque jour sa belle. Sauf que celle-ci n’avait jamais pensé qu’elle trouverait l’une d’entre elles enterrée dans le jardin !
Elle dégusta chaque ligne de son cher défunt. Les larmes lui coulèrent sur les joues.
- Oh ! fit alors la petite Céline, inquiète. T’es triste Mémé ?
- Non, répondit-elle. Je suis heureuse.
Puis elle embrassa tendrement leur front. Céline était trop jeune pour comprendre mais Julien su alors que le véritable trésor n’était pas composé de pièces d’or mais de joies et de bonheurs.
Celle-ci vivait dans une très grande et ancienne maison. Elle ressemblait à celles qu’on pouvait voir dans certains films d’épouvante où les pauvres propriétaires se faisaient pourchassés par des fantômes et monstres en tout genre.
Céline, comme toutes les petites filles de son âge, avait beaucoup d’imagination et il n’était pas rare durant la nuit que son grand frère Julien la voit débarquer précipitamment dans sa chambre, apeurée, en lui demandant d’une voix faible et tremblante si elle pouvait dormir près de lui parce qu’elle avait entendu du bruit.
Pourtant, la maison n’était pas si effrayante que ça. Julien, d’ailleurs, la trouvait apaisante car il avait l’espace et le calme qu’il n’avait pas le reste de l’année à Paris. Il pouvait se reposer et s’amuser avec Céline qui lui proposait chaque jour un nouveau jeu.
Ce jour-là, ils étaient des pirates à la recherche d’un trésor. Dans l’énorme jardin, sur un étroit bateau en bois qu’ils avaient construits ensemble, elle était le capitaine et lui le moussaillon. Elle portait un véritable chapeau noir avec une tête de mort dessus et lui un simple bandana blanc. Ils naviguaient depuis des jours sur une mer capricieuse et déchaînée lorsque soudain une ombre se dessina au loin.
- Capitaine ! lança le matelot. Terre en vue !
- Parfait ! répondit l’intéressé. Cherchons le trésor !
Ils firent mine de débarquer sur une étrange île en quittant l’embarcation. Céline mit devant son nez la carte qu’elle avait dessinée en crayonnant un « X » à l’endroit où la richesse tant convoitée des voyous des mers se trouvait. Elle tapota le « X » du bout de son index puis s’avança dans l’herbe. Julien la suivit en tenant une pioche sur son épaule. Tout à coup, elle se figea avant de sautiller sur place.
- Le trésor est ici ! s’exclama-t-elle. Creuse ! Creuse !
- À vos ordres capitaine !
Julien s’approcha de sa petite sœur. Il était sur le point d’agir mais s’arrêta brusquement et ouvrit de grands yeux en apercevant une croix sur le sol… ils n’en avaient pourtant pas fait une avant de jouer aux pirates !
Fasciné, il enfonça la pelle au niveau du symbole et fit un trou qui devint de plus en plus profond à chaque portion de terre enlevée. Allaient-ils vraiment tomber sur un objet grande valeur ?
Il mit encore un coup de pioche avant que sa houe ne touche quelque chose de dur. Il lâcha l’outil puis, en se mettant à genoux, il enfonça ses mains dans le trou avant de les ressortir refermées sur une petite boîte qu’il posa à côté de lui sous le regard de sa sœur surexcitée.
- Ouvre ! Ouvre ! ordonna-t-elle.
Le cœur battant, il ouvrit doucement le coffret. La déception s’afficha sur le visage du capitaine.
- Oooh… il y a pas de pièces d’or…
À la place on pouvait y voir une lettre. Le jeune homme la prit et l’observa de près : l’enveloppe avait jauni et elle était adressée à Thérèse… leur grand-mère ?!
- Viens ! s’écria Julien à sa sœur qui, dégoutée, avait jeté entretemps son chapeau par terre. La lettre est pour mémé !
- Mémé ?! répéta-t-elle, surprise.
Ils traversèrent le jardin à toute vitesse en abandonnant tout le reste avant de se précipiter vers la porte d’entrée qu’ils ouvrirent brusquement. Ils traversèrent quelques pièces à la recherche de leur grand-mère avant de la trouver dans le salon, sur le fauteuil, en train de lire un livre. Elle le posa sur ses genoux en entendant ses petits-fils arriver.
- Mémé ! crièrent-ils d’une seule voix. Il y a une lettre pour toi !
- Ha bon ? répondit cette dernière.
Elle prit l’enveloppe dans ses mains, plissa les yeux, et poussa un cri d’étonnement en reconnaissant l’écriture : c’était celle de son mari emporté par une maladie depuis plus de dix ans !
- Vous l’avez trouvé où ?! demanda-t-elle ébahie.
- Dans le sol du jardin, lui informa Julien.
- Et c’est moi qui l’ai trouvée ! annonça Céline toute fière.
Elle décacheta la lettre et glissa une feuille vers l’extérieur. Elle lut ce qu’il y avait d’écrit dessus. C’était l’une des nombreuses déclarations d’amour que son mari lui écrivait et qu’il cachait un peu partout dans la maison en espérant qu’elle les trouve par hasard.
C’était un jeu complice que l’amoureux avait inventé pour séduire chaque jour sa belle. Sauf que celle-ci n’avait jamais pensé qu’elle trouverait l’une d’entre elles enterrée dans le jardin !
Elle dégusta chaque ligne de son cher défunt. Les larmes lui coulèrent sur les joues.
- Oh ! fit alors la petite Céline, inquiète. T’es triste Mémé ?
- Non, répondit-elle. Je suis heureuse.
Puis elle embrassa tendrement leur front. Céline était trop jeune pour comprendre mais Julien su alors que le véritable trésor n’était pas composé de pièces d’or mais de joies et de bonheurs.
Par Tote