Le monde d'où tu viens importe peu.
Il peut être si grand qu'il te faudrait plusieurs vies pour le parcourir, si étroit que tu ne peux y faire que trois pas avant de tourner en rond, si beau que ton regard ne peut s'en détacher, si laid que tu lui tournes inconsciemment la tête, si riche que tu ne sais plus quoi saisir, si pauvre que tes mains restent dans tes poches, si simple que tu cherches à l'obscurcir, si compliqué que tu souhaites le faciliter, si je-ne-sais-quoi que tu es persuadé que ton monde est forcément différent de celui de ton voisin... mais tu te trompes.
Chaque monde possède une limite. Et tu sais quoi ? C'est la même pour tous. Tu as beau être d'ici, de la Terre, ou d'une planète tellement lointaine que nul ne la connait, avoir deux pieds et deux mains comme moi, marcher et respirer par le nez de l'oxygène ou pas du tout, toi et moi connaissons un endroit unique en son genre et, d'ailleurs, peut-être que nous nous y sommes déjà rencontrés sans y faire attention.
C'est un lieu où le temps ne court pas, où la sortie est incertaine puisque tu ne sais même pas quand comment tu y es rentré. Tu y es, simplement. Ce que tu vois, ressens et vis alors devant et autour de toi t'es propre et ne peut appartenir à quelqu'un d'autre. C'est pourtant la même place que nous parcourons, toi et moi, sauf qu'il m'est impossible de la percevoir comme toi tu peux la discerner.
Je ne sais si l'espèce, la personnalité, l'intelligence, la taille, le poids, le rang, les actions ou encore les pensées sont pris en compte mais s'il y a bien une chose dont je suis certain c'est que cet endroit accessible depuis n'importe quel monde n'existe nul par ailleurs, est parcouru par la vie où qu'elle soit et, pourtant, personne ne pourra nous mettre d'accord sur sa description.
Moi, je le nomme le bord du monde.
Quand j'y rentre, c'est une nuit qui m'attend. Fraîche sans trop l'être. Je suis vêtu d'un simple haut, d'un pantalon, et je sens l'herbe haute et humide me chatouiller les pieds tandis que là-haut des étoiles me regardent, curieuses. Je n'ai pas de direction particulière à prendre: je n'ai qu'à marcher un peu pour trouver le rebord. Souvent je m'y assois, les pieds suspendus au dessus d'un océan de petites lumières. Et j'attends. Oui. J'attends sur le bord du monde... sur la limite. Jusque-là j'ai toujours réussi à revenir mais parfois je me dis qu'une nuit je n'y arriverai plus.
Le bord du monde est un endroit connu de tous et que moi seul connait.
Il peut être si grand qu'il te faudrait plusieurs vies pour le parcourir, si étroit que tu ne peux y faire que trois pas avant de tourner en rond, si beau que ton regard ne peut s'en détacher, si laid que tu lui tournes inconsciemment la tête, si riche que tu ne sais plus quoi saisir, si pauvre que tes mains restent dans tes poches, si simple que tu cherches à l'obscurcir, si compliqué que tu souhaites le faciliter, si je-ne-sais-quoi que tu es persuadé que ton monde est forcément différent de celui de ton voisin... mais tu te trompes.
Chaque monde possède une limite. Et tu sais quoi ? C'est la même pour tous. Tu as beau être d'ici, de la Terre, ou d'une planète tellement lointaine que nul ne la connait, avoir deux pieds et deux mains comme moi, marcher et respirer par le nez de l'oxygène ou pas du tout, toi et moi connaissons un endroit unique en son genre et, d'ailleurs, peut-être que nous nous y sommes déjà rencontrés sans y faire attention.
C'est un lieu où le temps ne court pas, où la sortie est incertaine puisque tu ne sais même pas quand comment tu y es rentré. Tu y es, simplement. Ce que tu vois, ressens et vis alors devant et autour de toi t'es propre et ne peut appartenir à quelqu'un d'autre. C'est pourtant la même place que nous parcourons, toi et moi, sauf qu'il m'est impossible de la percevoir comme toi tu peux la discerner.
Je ne sais si l'espèce, la personnalité, l'intelligence, la taille, le poids, le rang, les actions ou encore les pensées sont pris en compte mais s'il y a bien une chose dont je suis certain c'est que cet endroit accessible depuis n'importe quel monde n'existe nul par ailleurs, est parcouru par la vie où qu'elle soit et, pourtant, personne ne pourra nous mettre d'accord sur sa description.
Moi, je le nomme le bord du monde.
Quand j'y rentre, c'est une nuit qui m'attend. Fraîche sans trop l'être. Je suis vêtu d'un simple haut, d'un pantalon, et je sens l'herbe haute et humide me chatouiller les pieds tandis que là-haut des étoiles me regardent, curieuses. Je n'ai pas de direction particulière à prendre: je n'ai qu'à marcher un peu pour trouver le rebord. Souvent je m'y assois, les pieds suspendus au dessus d'un océan de petites lumières. Et j'attends. Oui. J'attends sur le bord du monde... sur la limite. Jusque-là j'ai toujours réussi à revenir mais parfois je me dis qu'une nuit je n'y arriverai plus.
Le bord du monde est un endroit connu de tous et que moi seul connait.
"Le monde que tu viens importe peu." -> Le monde d'où tu viens
"Il a beau être si grand qu'il te faudrait plusieurs vies pour le parcourir" -> La phrase n'est pas correcte, l'expression n'est pas bien utilisée. Soit on dit: "Il a beau être grand, il te faudrait etc." soit "Il est si grand qu'il te faudrait etc."
"si pauvre que tes mains restent dans les poches" -> Dans TES poches. En écrivant "les" tu fais référence à des poches qui ne sont pas les tiennes :)
"si simple que tu cherches l'obscurcir" -> Je crois qu'il manque un "à" :p
"Tu as beau être d'ici de la Terre" -> J'aurais rajouté une virgule après "d'ici".
"marcher et respirer par le nez de l'oxygène ou des tentacules visqueuses, ramper et absorber par la trompe du liquide" -> Des... tentacules ? oO La trompe du liquide ? oO J'avoue que je n'ai pas du tout saisi la métaphore...
" puisque tu ne sais même quand" -> Je crois qu'il manque un "pas" :)
"est ou sont pris en compte" -> Je pense que tu peux laisser "sont pris" tout seul, puisque même si tu cites les critères au singulier, il y en a plusieurs, donc le pluriel est de mise.
"là-haut des étoiles me regardent" + "au dessus d'un océan de petites étoiles" -> Au final tu es au-dessus ou en-dessous des étoiles ?
J'aime beaucoup la dualité, les opposés qui nourrissent ton texte, puisque je m'y retrouve parfaitement. Le dernier paragraphe renoue avec la poésie qui t'habite et que tu n'avais pas dans le texte "Faim d'amour", les images sont jolies et mon imagination fertile me met parfaitement dans la scène féerique de ce bord du monde.
En bref, malgré quelques erreurs citées plus haut, ce texte est plutôt bon, même si les premiers paragraphes traduisent une certaine hésitation au niveau de ta plume.
A la prochaine, jeune loup !